Dans une tentative manifeste d’échapper à ses responsabilités, la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar a tenu des propos controversés suite à une sentence arbitrale définitive la condamnant à verser la somme de 4.417.636 dirhams, assortie de 100.000 dirhams de dommages et intérêts pour préjudice moral, en plus de l’ensemble des frais d’arbitrage.
Cette décision fait suite à une rupture abusive d’un contrat signé en 2020 avec la société de production norvégienne Evil Doghouse AS.
Une sentence claire, sans équivoque
Le tribunal arbitral de Casablanca, après une analyse approfondie du dossier, a établi que le retrait de Narjiss Nejjar du projet constituait une violation grave d’un contrat toujours en vigueur. Ce retrait a donc donné lieu à une condamnation ferme et chiffrée.
Pourtant, la réalisatrice persiste à nier sa responsabilité, affirmant que le contrat aurait été “déjà caduc” plusieurs mois avant sa décision — sans fournir aucun document officiel à l’appui de ses allégations.
Des allégations infondées pour masquer une défailance
Parmi les justifications avancées, Narjiss Nejjar évoque des “dérives éthiques et juridiques”, accusant la société de production d’avoir tenté d’imposer des scènes portant atteinte à l’image du Maroc.
La société norvégienne rejette catégoriquement ces accusations, rappelant que le scénario final avait été validé et signé par Narjiss Nejjar elle-même, et que toutes les étapes du développement avaient été conduites dans un esprit de collaboration, en parfaite conformité avec les valeurs culturelles du Royaume.
Concernant l’utilisation d’armes factices pendant le tournage, la société précise que les démarches pour obtenir les autorisations nécessaires étaient bel et bien en cours, et qu’aucune infraction n’a été commise. Ces déclarations sont donc vues comme des tentatives de diversion, sans fondement juridique ni professionnel.
La fonction publique ne saurait être un bouclier contre la justice
Malgré ses efforts pour dissocier cette affaire de sa position actuelle à la tête de la Cinémathèque marocaine, le fait qu’une responsable publique fasse l’objet d’une condamnation judiciaire soulève de nombreuses interrogations, notamment sur l’exécution effective de la sentence dans les délais prévus.
Les institutions à l’épreuve de la transparence
La question est désormais posée : la sentence sera-t-elle exécutée sans favoritisme ? Ou bien le statut administratif de Narjiss Nejjar servira-t-il à bloquer une procédure pourtant limpide et légitime ?
La société de production assure qu’elle poursuivra toutes les voies légales disponibles, et se réserve le droit d’engager des procédures de saisie si les montants dus ne sont pas réglés dans le délai légal imparti.
Conclusion : la justice a tranché… le reste n’est que mise en scène
Au-delà des déclarations publiques, les faits sont clairs et la sentence est exécutoire.
Narjiss Nejjar a été reconnue coupable dans le cadre d’un arbitrage international équitable. L’heure n’est plus aux justifications médiatiques, mais à l’exécution des décisions de justice, dans un esprit de respect des engagements et de transparence institutionnelle.